L’Île-de-France, la région la plus touchée par la crise économique durant le premier confinement

Les conséquences économiques du premier confinement se sont fait plus durement sentir en Île-de-France que sur le reste du territoire, selon l’INSEE.

Alors que le ministre de l’Économie table sur un retour à l’activité d’avant-crise au premier semestre de 2022, une étude INSEE analyse les effets du premier confinement sur différents territoires.

Si l’ensemble du pays a été sinistré, c’est en Île-de-France que la crise économique s’est fait le plus sentir au premier semestre 2020. La région a ainsi affiché une baisse d’activité de 19% par rapport à l’année précédente, contre 15% dans le reste de la France.

Dans le détail, le secteur industriel a été particulièrement touché, avec une baisse d’environ 19% de son chiffre d’affaires au premier semestre 2020. Les difficultés rencontrées par les filières automobile et aéronautique ont notamment pesé lourd. Le confinement a aussi entraîné la dégringolade du secteur des transports (-23%), entre trafic aérien en berne et transports collectifs boudés.

La situation est encore plus calamiteuse pour les activités touristiques, le secteur de l’hébergement affichant une chute de 55% et celui de la restauration une chute de 39% de leur chiffre d’affaires. Le 25 mars, la ville de Paris a d’ailleurs lancé les Assises du tourisme durable, pour tenter de repenser une industrie en crise. Le commerce de luxe et l’événementiel ont également souffert de l’absence de touristes, notamment asiatiques et américains.

En Île-de-France, les sociétés ont par ailleurs fermé leurs portes plus longtemps qu’ailleurs. La suspension d’activité a en moyenne duré 68 jours, contre 58 sur le reste du territoire.

Succès du télétravail

Si le travail à distance a été mis à l’honneur durant le confinement, l’Île-de-France s’est là encore particulièrement distinguée. C’est en effet la seule région où les entreprises ont privilégié le télétravail au travail sur site. 24% des salariés franciliens ont ainsi travaillé à distance durant la deuxième quinzaine de mars, contre 14% des salariés français.

Le poids des services aux entreprises a certainement joué, de même que la mobilité, favorisée dans la région.

Durant les différents confinements, le gouvernement a souvent insisté sur l’importance du télétravail, jusqu’à annoncer des mises en demeure et des sanctions pour les entreprises ne le mettant pas en place. Selon une étude de l’Institut Sapiens, la pratique aurait permis de sauver plus de 200 milliards d’euros de PIB en 2020.

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