A la sortie d’un entretien au ministère des Affaires étrangères, où il avait été reçu avec une délégation, le président de l’Association France Palestine Solidarité a été placé en garde à vue. Députés de gauche et associations se sont indignés.
Le 12 mai, le président de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) Bertrand Heilbronn a été arrêté à la sortie du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Il aurait ensuite placé en garde à vue pour «organisation d’une manifestation interdite sur la voie publique», selon l’organisation et une source judiciaire citée par Franceinfo, avant d’être finalement libéré.
France Palestine Solidarité avait appelé plus tôt dans la journée à des rassemblements «dans toute la France» avec pour mot d’ordre «Protéger les Palestiniens de Jérusalem, la France doit agir», suite aux violences qui ont lieu en Israël entre Arabes et Palestiniens. A Paris, la manifestation, interdite par la préfecture de police comme l’a annoncé l’association à ses sympathisants, avait lieu à proximité du Quai d’Orsay. A la fin du rassemblement, une délégation dont faisait partie Bertrand Heilbronn a été reçue au ministère et c’est à la sortie de cet entretien que l’interpellation a eu lieu.
La situation a suscité de vives critiques de la part de députés de gauche et d’associations.
❌ A la sortie d’un rendez-vous au Ministère des affaires étrangères, Bertrand Heilbronn, président de @AFPSOfficiel a été arrêté par la police pour avoir organisé le rassemblement pacifiste qui accompagnait la délégation reçue (avec 3 parlementaires dont je fais partie) pic.twitter.com/PmUb2cIjWr
— Elsa Faucillon (@ElsaFaucillon) May 12, 2021