L’Union africaine souhaite accompagner la transition au Tchad

La clémence l’emporte au sein de l’Union africaine vis-à-vis du Tchad. Pas de sanctions, à ce stade, contre la junte qui a pris le pouvoir depuis la mort d’Idriss Déby, mais un accompagnement de la transition à Ndjamena. L’instance panafricaine réunie, depuis vendredi 14 mai, pour statuer sur le sort du pays sahélien, devrait donner plus de précisions d’ici lundi 17 mai.

« Le CPS a décidé d’accompagner le processus de transition à Ndjamena », nous apprend une source au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.

Le communiqué officiel doit être publié dimanche 16 mai, selon la même source et il imposera peut-être des conditions particulières, comme un calendrier pour l’organisation d’élection ou encore la présence d’un président civil. Mais d’ores et déjà, cela signifie que le Tchad n’est pas suspendu des instances de l’UA, malgré l’instauration d’un pouvoir militaire à Ndjamena par le fils Déby, il y a trois semaines, et malgré la répression des manifestants tchadiens qui réclamaient un pouvoir civil et inclusif.

Cette indulgence de l’UA envers les nouvelles autorités tchadiennes tranche avec les sanctions qu’avaient prises l’organisation régionale contre le Mali, il y a moins d’un an, après la prise du pouvoir par une junte à Bamako. Mais le Tchad a une position centrale dans le dispositif de lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

C’est ce qui explique que parmi les 15 pays africains membres du CPS, la plupart des États de la Cédéao ne voulaient pas sanctionner les autorités de Ndjamena, pas plus que le Cameroun. Ils ont visiblement convaincu l’Algérie, le Ghana et les pays d’Afrique australe d’aller dans leur sens.

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