En déclin depuis de nombreuses années, l’usage du français va être fortifié par le gouvernement québécois. Il compte créer un ministère chargé de défendre la langue et obliger sa pratique dans les institutions et les entreprises.
Le Québec tient au français. Le Premier ministre nationaliste du gouvernement de la province de huit millions d’habitants, François Legault, a jugé lors d’une conférence de presse «qu’il y avait urgence d’agir» afin de renforcer la Charte de la langue française (ou loi 101), adoptée en 1977 pour protéger celle-ci de l’anglais. Il a ainsi présenté le 13 mai une réforme pour contrer son déclin. Il s’agit du projet de loi n°96, déposé le même jour par son ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette. Des discussions et négociations avec les partis de l’opposition et les municipalités devraient se tenir jusqu’à cet automne.
En ce sens, le 15 mai, François Legault a annoncé sur Twitter avoir écrit au Premier ministre canadien Justin Trudeau pour lui expliquer sa démarche et l’inviter «à se rallier à ce geste d’affirmation en faveur du français au Québec». «Le français est au fondement même de notre identité et de notre culture», argumente François Legault.
J’ai écrit au PM @JustinTrudeau pour lui expliquer notre démarche avec notre projet de loi sur la langue française. Je l’invite à se rallier à ce geste d’affirmation en faveur du français au Québec.
Ma déclaration complète👉https://t.co/NtRGi4q3h8 pic.twitter.com/V9DQFn5EPK
— François Legault (@francoislegault) May 15, 2021