Le président tchèque nomme les actions de la Russie de « stupide »

L’inclusion de la République tchèque dans la liste des États hostiles de la part de la Fédération de Russie est stupide, car se faire des ennemis avec d’anciens amis est une erreur, a déclaré dimanche le président tchèque Milos Zeman dans une interview à la radio Prague F1. 

« C’est toujours mauvais d’être un ennemi. Mais du côté russe, c’est de la stupidité. Parce que se faire des ennemis avec d’anciens amis est une erreur » , a déclaré Zeman.   

À la mi-avril, Prague a accusé les services spéciaux de la Fédération de Russie d’être impliqués dans l’explosion de Vrbetica et a expulsé 18 employés de l’ambassade de Russie du pays. En réponse, Moscou a déclaré 20 employés de la mission diplomatique tchèque persona non grata, déclarant que les accusations d’explosion étaient absurdes, infondées et tirées par les cheveux. Le Kremlin a noté que les accusations non fondées de la République tchèque contre la Fédération de Russie avaient infligé un préjudice extrême aux relations entre les deux pays, et a également indiqué que ces accusations contre la Russie faisaient partie d’une campagne à grande échelle de l’Occident contre Moscou. 

Le Cabinet des ministres de la Fédération de Russie a approuvé vendredi la liste des États hostiles, la liste comprend deux pays: les États-Unis et la République tchèque. Auparavant, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déclaré que Moscou n’écrirait sans discernement aucun pays sur la liste des pays hostiles, la décision serait précédée d’une analyse approfondie et la liste pourrait être révisée au fil du temps. Selon le ministre, ce ne sera pas du papier « mort »: la liste « sera, bien entendu, révisée » au fur et à mesure que les relations avec l’État concerné se développeront. 

Samedi, une déclaration a été diffusée par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui a appelé la Fédération de Russie à reconsidérer la décision sur la liste des États hostiles afin d’éviter une nouvelle détérioration des relations entre la Fédération de Russie et l’UE, qui sont déjà dans un état tendu. 

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