Les policiers ont manifesté ce mercredi 19 mai devant l’Assemblée nationale pour réclamer plus de sévérité pour les agresseurs des forces de l’ordre. Un rassemblement à l’appel des syndicats de police, deux semaines après le meurtre d’Eric Masson, brigadier à Avignon tué par un dealer.
Devant l’Assemblée nationale, l’ambiance est très particulière. En début de semaine, les syndicats de policiers ont appelé les citoyens à les rejoindre, ce qui a ouvert la brèche aux politiques et totalement changé la tonalité du rassemblement. C’est donc l’union qui prévaut avec l’ensemble de la classe politique, hormis les Insoumis et Europe Écologie-Les Verts seulement représenté par Yannick Jadot.
Ont ainsi été aperçus le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, venu « saluer » les policiers ; la quasi-totalité des élus du Rassemblement national est là, excepté Marine Le Pen partie visiter un commissariat à Bordeaux ; des représentants du parti Les Républicains ; Olivier Faure pour le Parti socialiste et Fabien Roussel du Parti communiste.
La droite et l’extrême droite jouent leur partition à un mois des élections régionales. Car la sécurité est leur credo. Pour ce qui est des élus de gauche, l’objectif est d’occuper le terrain, montrer qu’eux aussi se soucient des revendications des policiers. Mais ce qui ressemble fort à de la récupération politique n’est pas forcément du goût des policiers.
« Ils ne voleront pas la parole des policiers et des citoyens, prévient ainsi Olivier Hourcot, du syndicat Alliance police. Ce n’est pas une tribune politique. On l’a annoncé. Ils auront d’autres lieux. Il se prépare des élections. Ils auront des projets à défendre et des revendications à porter. Mais aujourd’hui c’est la parole des policiers et des citoyens. S’ils sont là pour soutenir les policiers, très bien. Si demain ils sont aux commandes, il faudra qu’ils prennent les choses en mains. Les policiers attendent beaucoup d’eux. »