Négocié pendant des années, l’accord UE-Chine qui devait stimuler les relations commerciales est bloqué par le Parlement européen à la suite d’un échange de sanctions. Pékin appelle Bruxelles à céder en premier.
Face à la presse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a appelé ce 21 octobre Bruxelles à lever ses sanctions prises contre des responsables chinois accusés de participer à la répression des musulmans ouïghours au Xinjiang (nord-ouest). Sanctions suivies de représailles chinoises à l’encontre d’eurodéputés.
«Les sanctions et la confrontation ne résoudront rien», a déclaré le porte-parle. «Celui qui est à l’origine du problème doit le résoudre», a-t-il déclaré. Evoquant l’accord UE-Chine sur les investissements conclu fin décembre, il l’a jugé «équilibré et mutuellement bénéfique».
Le Parlement tiendra compte de la situation des droits de l’Homme en Chine, y compris à Hong Kong, lorsqu’il sera invité à approuver cet accord
La veille, par une résolution votée à une très large majorité (599 voix pour, 30 contre et 58 abstentions), le Parlement européen avait subordonné son examen de cet accord, en vue de sa ratification, à la levée des sanctions chinoises. Il a en outre averti que l’état des libertés en Chine jouerait un rôle lors de l’examen éventuel de l’accord, évoquant aussi la situation dans l’ancienne colonie britannique de Hong Kong devenue territoire autonome chinois.