La vaccination contre le COVID-19 des adolescents âgés de 16 à 18 ans pourrait commencer dès «courant juin» en France et celle des préadolescents âgés de 12 à 15 ans pourrait être lancée à la rentrée scolaire, a déclaré vendredi Alain Fischer, président du conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale.
Au lendemain d’une accélération du calendrier de la vaccination en France, avec l’élargissement à tous les adultes dès le 31 mai – au lieu du 15 juin – le «Monsieur vaccin» nommé par le gouvernement a déclaré sur BFMTV que les 16-18 ans pourraient également être «très vite» éligibles à la vaccination.
«Courant juin, cela sera faisable», a-t-il estimé.
Le conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale réfléchit également à l’élargissement de la vaccination aux préadolescents âgés de 12 à 15 ans, a-t-il poursuivi.
Selon Alain Fischer, il «ne serait peut-être pas déraisonnable d’envisager de vacciner en France les ados (de cette tranche d’âge) à la rentrée scolaire et moi je trouve qu’il serait formidable de les vacciner à l’école».
Sur les quatre vaccins validés par l’Agence européenne des médicaments (AME) – les deux vaccins à ARN messager de Pfizer et BioNTech et de Moderna, ainsi que les vaccins d’AstraZeneca et de Janssen, filiale de Johnson & Johnson – seul celui de Pfizer-BioNTech est pour l’instant autorisé à partir de 16 ans, les autres étant à l’heure actuelle réservés aux adultes.
Une vaste étude clinique est en cours pour évaluer sa sécurité et son efficacité chez les 12-15 ans et les agences sanitaires européennes et américaines étudient un éventuel élargissement de l’autorisation de mise sur le marché à cette tranche d’âge.
En revanche, faute de données disponibles sur la sécurité et l’efficacité de la vaccination des enfants de moins de 12 ans, celle-ci n’est «pas à l’ordre du jour» et ne devrait pas être envisageable «avant le début de 2022» selon Alain Fischer, qui a souligné que les essais cliniques dans cette population commençaient à peine.