«Le jacobinisme haineux» du gouvernement sur les langues régionales suscite l’ire d’un sénateur

«Le jacobinisme haineux est porté par ce gouvernement». La décision des sages sur la loi Molac sur les langues régionales d’après laquelle l’enseignement immersif est contraire à la Constitution a mis hors de lui le sénateur Max Brisson.

Vendredi 21 mai le Conseil constitutionnel a rendu son avis sur la loi Molac pour la protection et la promotion des langues régionales suite à une saisine d’une soixantaine de députés. Les sages ont jugé que deux articles de cette loi étaient non-constitutionnels.

Cette décision a mis en colère le sénateur Les Républicains Max Brisson, qui ne s’en prend néanmoins pas au Conseil constitutionnel.

Il a signalé à France Bleu qu’elle était dirigée contre les députés qui ont porté ce recours «manipulé par le ministre de l’Éducation nationale et le gouvernement qui aujourd’hui viennent semer le trouble et créer de la tension».

«Ce gouvernement est irresponsable. Les masques sont tombés. Ce ministre a montré son vrai visage. Avec Jean-Michel Blanquer tout est possible, tellement le jacobinisme haineux est aujourd’hui porté par ce gouvernement qui ne comprend rien aux territoires», a-t-il détaillé.

Hostilité aux langues régionales

Sur sa page Facebook il a affirmé que les députés LREM aux origines de la saisine porteront la lourde responsabilité de la remise en cause de l’enseignement immersif.

«La censure de l’article sur l’enseignement immersif ne pourra rester sans conséquence pour ceux qui auront manigancé cette saisine. Ils ont montré leur hostilité aux langues régionales et devront en porter la responsabilité.»

Le député Libertés et territoires Paul Molac, qui était rapporteur sur la proposition de loi pour la protection et la promotion des langues régionales, a jugé la situation incroyable et réclame un projet de loi constitutionnel pour modifier l’article 2 de la Constitution.