L’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont annoncé lundi la prolongation pour un mois de leur accord sur la surveillance des activités nucléaires de Téhéran.
Cette décision a d’abord été annoncée par l’ambassadeur de Téhéran auprès de l’agence des Nations unies, Kazem Gharibabadi, puis confirmée par le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, lors d’une conférence de presse.
L’accord de trois mois qui avait expiré vendredi est ainsi prolongé jusqu’au 24 juin.
Conclu le 21 février après la décision de Téhéran de mettre fin aux inspections inopinées des experts de l’agence, cet accord a permis à l’AIEA de continuer à collecter des données sur les activités nucléaires iraniennes, via un système comparable à celui des «boites noires» des avions qui impliqué un décalage dans cette collecte.
En parallèle, les discussions se poursuivent entre l’Iran, la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l’Allemagne et la Russie pour tenter de remettre sur les rails l’accord de Vienne de 2015 (Plan d’action global commun, PAGC), qui prévoit l’encadrement des activités nucléaires de l’Iran en échange de la levée de sanctions internationales.
Les Etats-Unis se sont retirés du PAGC et ont rétabli des sanctions contre l’Iran en 2018 sous la présidence de Donald Trump .
Depuis mai 2019, la République islamique s’affranchit par étapes de l’accord conclu avec, outre les Etats-Unis, les quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu – dont la France – et l’Allemagne.