Face à la réduction de la présence militaire américaine au Moyen-Orient, le Pentagone craint que la Russie n’y élargisse son influence puis en profite pour vendre des armes. Moscou dénonce pour sa part les tentatives des États-Unis d’utiliser l’Afghanistan pour marquer la géopolitique de la région.
Le Pentagone redoute un renforcement de l’influence de la Russie et de la Chine au Moyen-Orient en raison de la réduction de sa présence militaire, rapporte dimanche 23 mai Associated Press.
«Le Moyen-Orient est au sens large une zone de concurrence intense entre les grandes puissances. Et je pense qu’au fur et à mesure que nous ajusterons notre posture dans la région, la Russie et la Chine vont regarder de très près pour voir si un vide se crée qu’elles puissent exploiter», a déclaré le général Frank McKenzie, chef du Commandement central de l’armée américaine (Centcom), aux journalistes qui l’accompagnent lors de son voyage dans la région.
Selon lui, Moscou et Pékin pourraient y voir une opportunité. McKenzie a également affirmé que la Russie chercherait à y organiser des ventes d’armes comme des systèmes de défense antiaérienne, alors que la Chine pourrait y étendre sa puissance économique et installer des bases militaires.
Cette déclaration intervient suite à la décision de Joe Biden de retirer définitivement les troupes américaines du territoire afghan avant le 11 septembre.