La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a estimé que si les attaques israéliennes contre des civils à Gaza s’avèrent indiscriminées et disproportionnées, elles pourraient constituer des crimes de guerre.
Les frappes israéliennes sur la bande de Gaza pourraient constituer des crimes de guerre, a affirmé ce 27 mai la Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, en soulignant qu’elle n’avait pas reçu de preuve que des bâtiments visés étaient utilisés à des fins militaires. «S’il s’avère que l’impact sur les civils et les objets civils est indiscriminé et disproportionné, cette attaque peut constituer un crime de guerre», a déclaré Michelle Bachelet à l’ouverture d’une réunion extraordinaire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Après des affrontements à Jérusalem, le conflit entre le Hamas et Israël, le quatrième depuis 2008, a éclaté le 10 mai avec le tir par le Hamas de salves de roquettes vers Israël en solidarité avec les centaines de Palestiniens blessés lors de plusieurs jours d’affrontements avec la police israélienne sur l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est occupé. A l’origine des heurts, la menace d’expulsion de familles palestiniennes au profit de colons israéliens.
«Cette escalade est directement liée aux protestations et à la réponse musclée des forces de sécurité israéliennes, d’abord à Jérusalem-Est, puis dans l’ensemble du territoire palestinien occupé et en Israël», a souligné Michelle Bachelet. Elle a souligné que les tirs de roquettes lancés par le Hamas «sont aveugles et ne font pas de distinction entre les objets militaires et civils, et leur utilisation constitue donc une violation manifeste du droit humanitaire international».