Gabriel Attal admet dans un entretien à Valeurs actuelles que l’inquiétude face au manque d’autorité s’est généralisée chez les Français. Le porte-parole du gouvernement ne nie pas le constat dressé par les récentes tribunes de militaires.
Interrogé par Valeurs actuelles, Gabriel Attal est revenu sur la parution des tribunes de militaires qui dénonçaient il y a quelques semaines entre autres un «délitement» de la France. Alors que ces deux textes s’étaient attiré les foudres de certains membres de l’exécutif, le porte-parole du gouvernement a fait entendre une voix différente.
S’il critique la forme, notamment l’anonymat choisi par les auteurs de la seconde tribune, Gabriel Attal ne remet pas en doute le fond et le sombre état des lieux dressé par les militaires.
«Le constat d’un délitement de la société et d’un problème d’autorité dans notre pays est très largement partagé depuis des années. La demande de sécurité aussi […]. Le mépris pour l’uniforme est le premier symptôme d’une société qui se délite. Il faut évidemment y répondre», réagit-il auprès de Valeurs actuelles.
Cette crise d’autorité est fustigée par les militaires d’active dans la seconde tribune, lesquels dénoncent «un État failli» et une «impuissance régalienne». Des critiques fréquemment formulées par l’opposition ces dernières semaines. Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, a qualifié le volet régalien de «trou noir du macronisme» dans un entretien au Point mi-avril. Il s’était désolé que la défense, la justice et la sécurité ne pèsent aujourd’hui plus que 2,5% du PIB français.