Après la proposition de Juan Guaido d’initier un dialogue avec le gouvernement en vue de sortir le pays de la crise, le président Nicolas Maduro a posé comme préalable à toute négociation la levée des sanctions imposées au Venezuela.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a demandé le 26 mai «la levée immédiate de toutes les sanctions et mesures coercitives» contre Caracas comme première étape des futures négociations avec l’opposition soutenue par Washington. Cette intervention fait suite à la proposition de dialogue inédite présentée le 11 mai par un Juan Guaido, de plus en plus isolé à l’intérieur du pays car jugé trop radical.
Dans un discours retransmis à la télévision, le président vénézuélien a ainsi exposé trois points, fondamentaux selon lui, comme préalable à tout dialogue : la fin des sanctions financières imposées par les Etats-Unis, et aggravées par l’administration Trump, pour l’évincer du pouvoir, la reconnaissance du Parlement élu le 6 décembre et la libération des comptes étatiques bloqués à l’étranger.
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L’opposant Juan Guaido – autoproclamé président par intérim en janvier 2019 et reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, Etats-Unis en tête – avait proposé deux semaines plus tôt d’ouvrir les négociations avec Nicolas Maduro afin de réclamer un calendrier électoral, incluant une élection présidentielle, en échange d’une «levée progressive» des sanctions. L’opposant a insisté depuis sur ce qu’il appelle «un accord de salut national». «C’est urgent», a-t-il encore répété le 26 mai.
Dans leur hostilité manifeste au gouvernement de Maduro, les Etats-Unis et leurs alliés ont attribué à Juan Guaido – qui ne dispose pourtant plus d’aucun mandat électoral – la gestion de fonds publics vénézuéliens bloqués à l’étranger et le contrôle de Citgo, la filiale de la compagnie pétrolière publique PDVSA aux Etats-Unis. Le pays étant étranglé économiquement pas les multiples sanctions économiques imposées par les pays occidentaux, Nicolas Maduro s’est déclaré disposé à se réunir avec l’opposition «quand ils le veulent et où ils le veulent».