Voilà onze jours qu’un porte-conteneurs accidenté brûle au large de Colombo, la capitale du Sri Lanka. Alors qu’une marée noire n’est pas exclue, des millions de tonnes de granulés plastiques se déversent sur les plages. Une enquête criminelle a été ouverte ce dimanche 30 mai.
C’est l’Autorité de protection de l’environnement marin du Sri Lanka qui a porté plainte. Depuis plusieurs jours, cette agence publique dénonce ce qui pourrait devenir la pire pollution maritime de l’histoire de l’île. Les autorités srilankaises ont avancé, la semaine dernière, que l’incendie du porte-conteneurs en provenance du Gujarat, en Inde, avait été provoqué par une fuite d’acide nitrique. Le navire en transportait 25 tonnes.
Une anomalie qui, toujours selon les autorités locales, aurait été détectée plusieurs jours avant l’incendie. C’est sur ce point notamment que seront interrogés dès lundi le capitaine et les vingt-quatre membres d’équipage. Des échantillons d’eau de mer polluée et des débris brûlés du bateau ont été récoltés par la police de Colombo pour analyse.
Pendant ce temps, le porte-conteneurs MV X-Press Pearl continue de brûler et de cracher de grandes quantités de granulés plastiques sur les côtes du Sri Lanka. Les débris s’échouent dans une région connue pour ses plages, mais aussi comme zone de pêche importante. Elle est désormais interdite au large de ces côtes sur 80km. Les 4 500 pêcheurs touchés seront indemnisés, promet le gouvernement srilankais.