Vers la fin de l’ère Netanyahou? En Israël, les négociations pour former un nouveau gouvernement sans le Premier ministre actuel se sont intensifiées. Figure de droite, Naftali Bennett est susceptible de se décider à s’allier au centriste Yaïr Lapid et de soutenir le projet de «gouvernement du changement».
Le Premier ministre israélien cherchait dimanche un moyen de dissuader ses adversaires de conclure un accord pour l’évincer du pouvoir, une alliance présentée comme imminente par la presse israélienne.
Le centriste Yair Lapid a jusqu’à mercredi pour tenter de constituer un gouvernement de coalition et selon les médias, il serait proche d’un accord avec la gauche et l’extrême droite, en particulier le parti Yamina de Naftali Bennett.
Figure de la droite radicale, Naftali Bennett, 49 ans, est prêt à accepter la proposition de Yair Lapid mais il doit encore convaincre ses six élus à la Knesset d’accepter de soutenir ce que l’opposition présente comme un «gouvernement du changement».
Faute de majorité claire à l’issue des élections du 23 mars, une telle coalition serait particulièrement fragile et aurait besoin pour pouvoir gouverner du soutien des élus arabes israéliens, qui sont aux antipodes politiques du parti de Naftali Bennett.
Pour faire capoter cette initiative, le Premier ministre a proposé dimanche la mise en place d’un gouvernement de droite avec une triple rotation du poste de Premier ministre pendant la durée du mandat.
Selon ce projet d’accord de coalition, le chef du parti Nouvel Horizon et transfuge du Likoud, Gideon Saar, prendrait la tête du gouvernement pendant 15 mois, avant de laisser la place à Benyamin Netanyahou pour deux ans, qui lui-même passerait la main à Naftali Bennett «jusqu’à la fin du mandat».
La proposition du vétéran de la politique israélienne, âgé de 71 ans et au pouvoir depuis 12 ans, a aussitôt été rejetée par Gideon Saar.
Naftali Bennett, qui doit s’entretenir dans la journée avec les élus de son parti, n’a pas encore réagi.