Le Sri Lanka se préparait jeudi à faire face à une éventuelle marée noire après le naufrage d’un cargo chargé de produits chimiques au large de sa côte ouest.
Le MV X-Press Pearl, immatriculé à Singapour, transportait 1.486 conteneurs, dont 25 tonnes d’acide nitrique, ainsi que d’autres produits chimiques et cosmétiques, et était ancré au large de la ville portuaire de Negombo lorsqu’un incendie s’est déclaré le 20 mai.
Depuis lors, les équipes de sauvetage ont tenté de contenir les flammes alors que des conteneurs enflammés remplis de produits chimiques tombaient dans la mer depuis le pont du navire.
Le cargo a commencé à couler mercredi et la tentative de remorquage en eaux profondes, loin de la côte, a été abandonnée, l’arrière du navire ayant touché le fond marin.
Aucun signe de marée noire n’a été remarqué jusqu’à présent, et une grande partie des produits toxiques présents sur le navire a été brûlée dans l’incendie, a déclaré jeudi l’opérateur du navire, X-Press Feeders.
«Les sauveteurs restent sur place pour s’occuper des éventuels dégâts, avec le soutien de la marine sri-lankaise et des garde-côtes indiens, qui disposent de capacités de lutte contre les déversements d’hydrocarbures en attente», précise-t-il dans un communiqué.
Mais des photos des garde-côtes du pays ont montré une couche de substance verte recouvrant l’océan autour du navire. Des tonnes de granulés de plastique ont aussi envahi le littoral et les riches zones de pêche de l’île, ce qui a contraint le gouvernement à interdire la pêche sur une zone côtière de 80 kilomètres.
Le gouvernement sri-lankais a indiqué qu’il demanderait réparation pour cet incident.
«Nous espérons obtenir une compensation conformément au droit local et international. Nous n’abandonnerons jamais cet effort», a déclaré le ministre des Ports et du développement portuaire, Rohitha Abeygunewardene, lors d’une conférence de presse mercredi.
«Nous allons calculer le coût depuis le début de cet incident et demander une compensation», a-t-il poursuivi.
Les autorités singapouriennes ont déclaré jeudi avoir ouvert leur propre enquête sur l’incident.