Un proche conseiller d’Emmanuel Macron appelle à encadrer le temps de parole du polémiste sur CNews. Au moment même où la candidature d’Éric Zemmour pour les Présidentielles refait l’actualité. Le polémiste pourrait-il faire capoter le scénario électoral sur lequel mise l’Élysée pour 2022?
Les propos de Stéphane Séjourné ne seront pas assez inaperçus. Dans un entretien accordé à L’Opinion le mercredi 2 juin, le conseiller politique d’Emmanuel Macron n’y va pas par quatre chemins. Selon lui, pour ne pas aller vers une «foxisation» des médias en France, «un arsenal réglementaire et législatif» serait le bienvenu «pour aider l’audiovisuel à respecter la pluralité des opinions». Le député européen va jusqu’à viser nommément l’éditorialiste qui officie sur CNews.
«Et donc, par exemple, compter dans le temps de parole des politiques les éditorialistes les plus engagés. Je pense notamment à Éric Zemmour. Il évolue aujourd’hui dans une zone grise», précise Stéphane Séjourné.
Ce dernier reproche à certaines chaînes comme CNews de concourir «à l’abaissement du débat politique» tout en offrant à des éditorialistes vedettes la possibilité «d’inviter des politiques pour mettre en valeur» leurs «propres idées». Des propos auxquels n’a pas manqué de réagir Éric Zemmour qui, sur la chaîne en question, envisageait avec ironie d’appliquer «la méthode» de Stéphane Séjourné en fermant «80% des antennes qui sont pour la macronie».
Si on applique la méthode de @steph_sejourne au-delà de moi, il devra fermer 80% des antennes qui sont pour la macronie, pour l'idéologie progressiste que défend la macronie.
Déjà, il peut fermer tout @franceinter.#Facealinfo pic.twitter.com/moFpx8Bnx1— Eric Zemmour (@ZemmourEric) June 3, 2021
Des propos du conseiller du Président de la République qui ne susciteraient pas autant l’attention aujourd’hui si la personne visée n’avait pas dans l’idée, tout au moins, de briguer la magistrature suprême.