Il menace de tuer une juge «comme Samuel Paty» mais n’ira pas en prison car il est «fragile»

Une juge du tribunal de Versailles a reçu des lettres anonymes la menaçant de mort, rapporte Le Parisien. L’enquête a permis de retrouver le responsable, lequel avait déjà menacé une avocate. Jugé psychologiquement fragile après son divorce, il a été condamné à un an de prison avec sursis.

Les 18 et 20 mai, une juge aux affaires familiales de Versailles a reçu deux lettres anonymes dans lesquels un individu menaçait de la tuer «comme Samuel Paty», a relaté Le Parisien mercredi 2 juin. L’enquête a pris fin avec l’interpellation d’un homme dont la magistrate était en charge du dossier de divorce. Il avait également menacé une avocate deux ans et demi plus tôt.

Une fois ces courriers découverts, la juge a transmis aux enquêteurs le nom de six personnes «avec lesquelles elle avait récemment eu des entretiens houleux». Les dossiers traités ont aussi été examinés. En analysant l’écriture avec celles d’autres documents des archives, le Service régional de l’identité judiciaire a fait un parallèle avec des lettres de menace datant d’octobre 2018.

L’auteur n’est autre qu’un homme dont le dossier de divorce se trouvait dans le cabinet de la juge. Les précédentes lettres anonymes avaient été adressées à l’avocate de son ex-femme. Interpellé à Mantes-la-Jolie le 29 mai, il a reconnu avoir rédigé ces courriers et a justifié ses actes par un divorce difficile. Après celui-ci, il s’était retrouvé sans domicile fixe car c’est son ex-compagne qui avait pu garder le logement.

Après un examen à l’hôpital, son état de santé a été jugé incompatible avec un placement en garde à vue, précise Le Parisien. Cet inconnu des services de police a été jugé lundi 31 mai en comparution immédiate et condamné à un an de prison avec sursis. Les magistrats ont estimé que son discernement avait été «altéré».

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