Les opérations militaires conjointes entre la France et le Mali suspendues

C’est hier soir, et c’est à titre conservatoire et temporaire, que Paris a annoncé la suspension de ses opérations militaires conjointes avec Bamako. Entre autres opérations suspendues, celles de la force militaire « Takuba » pour la formation de l’armée malienne au combat contre les jihadistes. A Bamako, on accuse le coup.

Commentant cette annonce, le quotidien malien Malikilé ne fait ainsiguère mystère de son inquiétude, car, admet-il, si « le Mali, tôt ou tard sera amené à assumer sa propre défense (…) force est de reconnaître qu’il n’est pas encore prêt ».

La France « n’a décidément pas confiance aux autorités de la Transition », soupire Le Nouvel Horizon. Pour ce journal malien, cette suspension apparaît comme « un couteau à double tranchant ».

Inquiétude partagée, au Burkina Faso voisin, par le journal L’Observateur Paalga. Évoquant ironiquement une décision de « Jupiter », en référence à Emmanuel Macron, ce quotidien ouagalais estime que ladite décision du président français « pourrait réduire à néant les acquis même minimes enregistrés dans cette guerre de longue haleine contre la pieuvre salafiste ». Et si, d’aventure les 5100 soldats de Barkhane devaient « faire leurs paquetages », ce serait « livrer totalement toute la bande sahélo-saharienne aux hordes sauvages », prévient ce quotidien ouagalais.

Pour le site guinéen Le Djely, c’est davantage la colère qui l’emporte, car « la France abandonne le Mali et le Sahel en pleine rade », déplore ce journal en ligne. Lequel regrette une « attitude émotive de la part des autorités françaises », un « coup de tête » et un « chantage » d’Emmanuel Macron. Et Le Djély de se demander si c’est là, « la meilleure manière d’éviter que Bamako ne tombe dans l’escarcelle de Poutine ? ».

Laurent Gbogbo plus populaire qu’Alassane Ouattara ?

En Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo est deux fois plus populaire qu’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire, selon Mediamétrie.

C’est le site Mondafrique qui révèle l’existence d’un « sondage tenu secret de l’institut Médiamétrie » et selon lequel la popularité de Laurent Gbagbo est « deux fois supérieure à celle d’Alassane Ouattara ». Évoquant le retour de l’ex-président ivoirien dans la mère-patrie le 17 juin prochain, soulignant que « rien n’indique que Laurent Gbagbo ne sera pas accueilli à Abidjan par une foule nombreuse et en liesse », Mondafrique estime que « son acquittement après une longue procédure devant la CPI (…) lui donne l’aura des vainqueurs ». Et ce journal français en ligne prédit qu’une « guerre des mémoires qui revisitera les années de plomb va nécessairement avoir lieu dont rien ne dit que l’actuel Président en sortira grandi ».

C’est « le sondage français qui fait trembler Ouattara », lance en une le journal Le Temps. Proche de Laurent Gbagbo, ce quotidien souligne que l’ex-président ivoirien « est deux fois plus populaire que Ouattara. Et cerise sur le gâteau, l’institut Médiamétrie qui (le) réalise (…) est une structure française qui s’est bâtie une réputation dans les études d’audience », rappelle Le Temps, en voyant dans ce sondage « l’une des raisons qui poussent le Rhdp à vouloir saboter par tous les moyens, le retour de Gbagbo finalement prévu le 17 juin ».

Le quotidien Aujourd’hui n’écrit pas autre chose, en dénichant dans ce sondage la raison de la « peur-panique » du pouvoir au sujet du retour de Laurent Gbagbo.

Du côté de la presse proche du président Ouattara, le journal Le Matin se demande si les partisans de Laurent Gbagbo prépareraient des « troubles graves ». Justement, à noter la  manchette du quotidien Le Patriote. Laquelle avertit les « pro-Gbagbo » que « la pagaille ne passera pas ! ». Ambiance…

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