En déplacement dans le Lot, le président de la République a de nouveau évoqué son projet ajourné de réforme des retraites. Restant vague sur le calendrier d’une éventuelle modification, il a semblé la lier à la «solidité» des finances publiques.
«Je ne pense pas que la réforme qui était initialement envisagée puisse être reprise en l’état», a déclaré le président de la République le 3 juin devant la presse, lors d’un déplacement à Martel, dans le Lot.
«Elle était très ambitieuse, extrêmement complexe et, du coup, était porteuse d’inquiétude», a-t-il ajouté, jugeant important de prendre en compte des «peurs» et le contexte créé par la crise sanitaire.
Mais le chef de l’Etat est resté vague sur l’avenir de cette réforme des retraites, alignant des formules comme «il est trop tôt», «rien n’est exclu», etc. Il a, en outre, déclaré que la priorité du gouvernement était «la reprise d’activité », mais aussi «de voir comment la solidité [des] finances publiques [était] assurée».
«C’est dans le débat avec les Françaises et les Français, avec les représentants des organisations syndicales et patronales, avec les forces politiques que je veux forger un peu cette conviction», a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron a également dit attendre les préconisations d’un rapport demandé aux «meilleurs experts internationaux» sur une stratégie «pour le futur de la France», en référence aux travaux de la Commission sur les grands défis économiques qu’il a créée en mai 2020.