Google, filiale d’Alphabet, va autoriser les moteurs de recherche sur internet concurrents à remplacer gratuitement par défaut son service sur les appareils sous le système d’exploitation Android commercialisés en Europe.
La décision du groupe américain, qui ne prendra effet qu’en septembre, intervient alors que la Commission européenne envisage pour l’an prochain de nouvelles mesures qui pourraient contraindre Google, Amazon, Apple et Facebook à assurer un traitement équitable à leurs concurrents.
Elle fait suite aussi à une amende de 4,24 milliards d’euros infligée par la Commision européenne en 2018 pour abus de position dominante dans les moteurs de recherche.
En 2019, Google avait annoncé qu’il ferait payer, via un système d’enchères, les moteurs de recherche concurrents pour apparaître sur les écrans des appareils des utilisateurs.
« Nous procédons à présent à des modifications sur l’écran de choix, en particulier sur la présence gratuite des moteurs de recherche éligibles. Nous augmenterons également le nombre de moteurs de recherche affichés à l’écran », écrit mardi sur un blog Oliver Bethell, le responsable de Google chargé de la concurrence dans la zone EMEA.
Selon Google, les cinq moteurs de recherche les plus utilisés dans chaque pays de l’Union européenne seront affichés dans un ordre aléatoire en haut de l’écran, tandis que jusqu’à jusqu’à sept autres seront affichés en bas de page. Le groupe américain n’en autorisait auparavant que quatre, choisis lors d’enchères spécifiques à chaque pays de l’UE. Sollicitée, la Commission européenne n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire.