Après avoir accusé la Russie de renforcer ses capacités militaires en Arctique de manière plus intensive encore qu’au temps de la guerre froide, l’Otan réalise des exercices militaires dans la région impliquant au moins 70 avions. Moscou dénonce le caractère «provocateur» de ces activités.
Se prononçant en Islande lors du Conseil de l’Arctique tenu fin mai, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a semblé vouloir faire de l’Arctique un laboratoire pour une coopération ciblée sur des défis communs comme la lutte contre le réchauffement climatique. Deux semaines après, l’Otan a entamé le 7 juin l’un des plus grands exercices internationaux d’avions de combat, l’Arctic Challenge Exercise, qui se déroule tous les deux ans dans les environs et à la verticale du Cercle arctique. Réagissant à ces manœuvres, l’ambassade de Russie aux États-Unis a précisé que ces activités ne contribuaient pas à renforcer la confiance en Europe.
«L’Arctic Challenge avec la participation de l’US Air Force en Europe (USAFE) est provocateur. […] Il diffère des déclarations de Washington selon lesquelles il n’y a pas d’alternative à la tâche d’assurer le développement durable et pacifique de la région arctique», a déclaré la mission diplomatique dans un communiqué sur Twitter.
L’Arctic Challenge Exercise (ACE), organisé par les forces aériennes suédoises, finlandaises et norvégiennes, a vu le jour en 2013. Pour sa deuxième édition, les trois parties organisatrices avaient également invité d’autres pays partenaires. Cette année, du côté américain, de l’infanterie de marine composée de dix chasseurs multirôles F/A-18 Hornet, accompagnés d’avions ravitailleurs KC-130 et d’avions VMGR-452, y participe. Environ 250 marines seront également déployés en Finlande.