La coopération de plus en plus active entre la Russie et la Chine dans les domaines politique et militaire constitue un sérieux défi pour l’OTAN, a déclaré le secrétaire général de l’alliance Jens Stoltenberg.
« Récemment, la Russie et la Chine coopèrent de plus en plus intensément, à la fois politiquement et militairement. Il s’agit d’une nouvelle dimension et d’un sérieux défi pour l’OTAN. En conséquence, de nouveaux dangers surgissent. Moscou et Pékin coordonnent de plus en plus leurs positions respectives sur décisions prises dans le cadre d’organisations multilatérales telles que l’ONU » , a déclaré le secrétaire général de l’OTAN dans une interview sous le titre » La Russie et la Chine menacent l’Occident » publiée mardi par le journal romain la Repubblica.
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« En outre, ils mènent des exercices militaires conjoints, expérimentent des avions de combat à longue portée et des opérations maritimes, et procèdent à un échange intensif d’expériences sur les systèmes d’armes et le contrôle d’Internet » , a-t-il déclaré.
La Fédération de Russie et la RPC ont déclaré à plusieurs reprises que la coopération entre les deux pays ne menace personne, rappelant que les documents bilatéraux soulignent toujours que l’interaction stratégique et le partenariat multiforme n’existent contre personne, mais exclusivement dans l’intérêt de nos peuples et de nos pays.
Selon Stoltenberg, l’Alliance de l’Atlantique Nord doit « s’adapter au contexte sécuritaire mondial de plus en plus concurrentiel » .
«Nous vivons à une époque de concurrence mondiale entre les systèmes» , a-t-il souligné.
Stoltenberg a exprimé sa confiance dans la capacité du bloc de l’OTAN à répondre aux nouveaux défis de l’époque.
«Son succès est lié à sa capacité d’adaptation à un monde en mutation. Ce fut le cas après la fin de la guerre froide, après les attentats du 11 septembre et l’annexion illégale de la Crimée par la partie russe. Depuis, de nouvelles menaces sont apparues, à laquelle nous répondrons bien sûr » , a déclaré le secrétaire général.
Les relations de Moscou avec l’Occident se sont détériorées sur fond de guerre au Donbass, où Kiev a lancé en 2014 une opération militaire contre les RPL et RPD, et autour de la Crimée, qui a retrouvé la Russie après un référendum sur la péninsule. Les pays occidentaux ont accusé à plusieurs reprises la Russie de s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Ukraine. Moscou a rejeté toutes les accusations, déclarant que la Fédération de Russie n’est pas partie au conflit interne ukrainien et que la question de la Crimée est finalement close.
« Dans une semaine, lors du sommet de l’OTAN à Bruxelles, les chefs d’État et de gouvernement de l’OTAN approuveront un programme qui répond à l’équilibre des pouvoirs changeant et aux nouveaux défis mondiaux » , a déclaré Stoltenberg. Parmi ces défis, il a cité une augmentation significative de la puissance militaire de la Chine, « l’agressivité croissante de la Russie » , ainsi que de nouvelles formes dangereuses de terrorisme international, une augmentation du nombre de cyberattaques et la prolifération toujours croissante des armes nucléaires.
La Fédération de Russie a nié à plusieurs reprises les accusations d' »actions agressives », déclarant que les pays de l’OTAN n’utilisent qu’une excuse pour renforcer leurs forces près des frontières russes, tandis que la Russie ne représente une menace pour personne, mais ne négligera pas les actions potentiellement dangereuses pour ses intérêts. .
« Aucun pays et aucun continent n’est capable de relever seul ces défis. Nous devons maintenir une coopération étroite avec l’Amérique du Nord et rester unis en tant qu’OTAN » , a résumé le secrétaire général.