Un remaniement aura lieu à l’issue des élections régionales, estime un sur France Inter conseiller ministériel qui évoque «quelques ajustements» ou «une réponse politique» si le RN remporte le scrutin. Les ministres qui sont candidats à l’élection se hissent plutôt aux troisième et quatrième places selon plusieurs sondages.
Alors que certains ministres participent aux régionales et départementales, le gouvernement s’attend à faire l’objet d’un remaniement, assure un conseiller ministériel auprès de France Inter. L’ampleur du processus dépendra des résultats du scrutin.
«Dans la semaine du 5 juillet, il y aura un remaniement», «quelques ajustements», a fait savoir un conseiller d’Emmanuel Macron. En cas de victoire du RN dans plusieurs régions, «une réponse politique» est prévue.
«Mais cela ira au-delà d’un remaniement technique», indique-t-il. «Il faut, pour 2022, un dispositif plus resserré, plus politique».
De futurs changements auront lieu sans aucun doute «puisque tous nos ministres vont gagner aux régionales», plaisante un conseiller ministériel cité par la radio. Selon lui, c’est uniquement Marc Fesneau, ministre des relations avec le Parlement, candidat en Centre-Val de Loire, qui a de fortes chances de gagner dans sa région.
Par ailleurs, les ministres candidats aux régionales occupent plutôt les troisième et quatrième places d’après plusieurs sondages analysant les intentions de vote pour le premier tour du scrutin.
Castex en appui
Afin de soutenir les ministres candidats, Jean Castex les accompagne dans leurs visites électorales. Le Premier ministre s’est déjà rendu le 9 juin au marché d’intérêt national (MIN) en compagnie de Laurent Saint-Martin, rapporteur général du budget de l’Assemblée nationale, tête de liste de LREM en Île-de-France.
Ce député du Val-de-Marne est crédité de 15% des intentions de vote, d’après un sondage Ifop-Fiducial publié fin mai dans le JDD. Il arrive ainsi troisième après le candidat RN Jordan Bardella avec 16% et la présidente sortante Valérie Pécresse (Libres!) avec 18%. Aujourd’hui cas contact, Jean Castex ne pourrait pas accomplir la totalité de ses déplacements. Ceux-ci devaient être les suivants:
le 12 juin, il devait s’afficher aux côtés de la ministre déléguée aux Anciens combattants (Liste L’union fait la région – Union des centres UDI, LREM, MoDem) en Nouvelle-Aquitaine, Geneviève Darrieussecq qui se hisse à la troisième place (19%) derrière Alain Rousset (PS) avec 25% et Edwige Diaz (RN) avec 24%, selon un sondage Ipsos/Sopra Steria pour France Bleu et France 3, réalisé du 30 avril au 4 mai 2021.
La tournée de Jean Castex se poursuivra éventuellement la semaine prochaine après son isolement avec des visites prévues au Centre-Val de Loire en appui du ministre des Relations avec le Parlement (MoDem) Marc Fesneau, le 16 juin. La liste de celui-ci est créditée de 21% dans un récent sondage Ipsos.
En deuxième position, le candidat est devancé par celui du RN, Aleksandar Nikolic (28%). Cependant, il est devant les listes du président sortant François Bonneau (PS et PC, 19%) et Nicolas Forissier (LR, 16%).
Ensuite, il soutiendrait Brigitte Klinkert, ministre déléguée à l’Insertion, en tête de liste de la majorité présidentielle dans le Grand Est. Au premier tour, elle arrive en troisième position avec 14% des intentions de vote, derrière Jean Rottner (LR) crédité de 27% et Laurent Jacobelli (RN) avec 25%, indique une enquête Ipsos Sopra Steria pour France 3 publiée le 9 juin.
Hors podium
Puis ce serait un meeting auprès du député LREM Bruno Bonnell, tête de liste LREM et MoDem en Auvergne-Rhône-Alpes, lequel se situe quatrième dans un sondage Ipsos/France.TV/Radio France réalisé par Internet.
Enfin, il se rendra probablement à Besançon avec Denis Thuriot, maire LREM de Never et candidat en Bourgogne-Franche-Comté. Celui-ci est également placé en quatrième position dans un sondage Ipsos Sopra Steria pour France 3 Bourgogne-Franche-Comté. Une région où Julien Odoul (RN) arrive en tête des intentions de vote.