La France ne change pas son objectif de lutte contre le terrorisme au Sahel et maintiendra un engagement significatif dans la région, a déclaré vendredi la ministre des Armées, Florence Parly, au lendemain de l’annonce par Emmanuel Macron de la fin prochaine de l’opération Barkhane.
La France ne change pas son objectif de lutte contre le terrorisme au Sahel et maintiendra un engagement significatif dans la région, a déclaré vendredi la ministre des Armées, Florence Parly, au lendemain de l’annonce par Emmanuel Macron de la fin prochaine de l’opération Barkhane.
Le président de la République a indiqué jeudi lors d’une conférence de presse que le temps était venu « d’amorcer « une transformation profonde » de la présence militaire française au Sahel. Les troupes françaises, engagées depuis 2013 dans la lutte contre les groupes djihadistes, vont laisser la place à une « coalition internationale ».
« Nous ne changeons pas d’objectif. Il s’agit de continuer la lutte contre le terrorisme. Ce qui change, c’est l’approche », a déclaré Florence Parly sur Franceinfo, sans vouloir donner de chiffres précis sur la réduction des effectifs militaires français.
« La France reste engagée au Sahel. L’engagement militaire de la France restera très significatif », a-t-elle seulement précisé.
« Nous avons toujours dit depuis bien longtemps que Barkhane n’était pas éternelle et nous avons aussi dit que notre dispositif militaire devait sans cesse s’adapter », a-t-elle ajouté.
La situation sécuritaire dans la zone reste très difficile car les djihadistes se réorganisent, a observé la ministre.
« Nous sommes passés petit à petit d’une opération où la France intervenait lourdement, souvent seule, à une situation dans laquelle non seulement nous ne sommes plus seuls parce que nous avons entraîné les Européens avec nous, mais nous sommes aussi de plus en plus en partenariat avec les forces armées sahéliennes que nous avons formés, entraîné, et avec lesquelles nous avons combattu », a indiqué Florence Parly.
« Le résultat c’est qu’elles ont acquis des capacités qui vont nous permettre de faire évoluer le dispositif ».
Cette dernière a de nouveau assuré que cette annonce n’avait pas de rapport avec la situation politique au Mali où une junte militaire a pris le pouvoir par la force récemment, poussant la France à annoncer le 3 juin qu’elle suspendait à titre conservatoire ses opérations militaires conjointes avec le pays.