Un réchauffement du climat terrestre de deux degrés peut entraîner un effet domino et changer la vie de près de la moitié des habitants de la planète. Telles sont les conclusions auxquelles sont parvenus des scientifiques allemands et suédois à la suite d’une étude récente, dont les résultats sont publiés dans la revue Earth System Dynamics.
« Nous fournissons une analyse des risques, pas une prévision, mais nos résultats sont toujours préoccupants » , a déclaré la co-autrice Ricarda Winkelmann.
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Les auteurs de l’ouvrage ont recréé à l’aide d’un ordinateur trois millions de scénarios d’évolution du climat sur Terre, dont environ 30% ont conduit à l’émergence de l’effet domino : un changement irréversible des conditions naturelles. On note que pour cela, un réchauffement de la température moyenne sur la planète de deux degrés par rapport au niveau préindustriel sera suffisant.
Les points clés de ce processus seront la fonte des calottes glaciaires en Antarctique et au Groenland : elles refroidiront les courants chauds de l’Atlantique, ce qui entraînera une diminution des précipitations dans la ceinture tropicale, faisant des forêts amazoniennes des savanes. Les scientifiques ont averti que de tels changements affecteraient la vie de 40% de la population mondiale, principalement dans les zones côtières.
Pour éviter des conséquences négatives, les auteurs de l’étude ont appelé à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les scientifiques émettent régulièrement des avertissements sur les dangers du réchauffement climatique. Pour freiner ce processus, plus de 190 pays ont signé en 2015 l’Accord de Paris sur le climat, qui vise à réduire les émissions, ré-outiller la technologie et s’adapter au changement climatique. On s’attend également à ce qu’elle augmente la part des sources d’énergie renouvelables.
En Russie, des mesures sont élaborées et mises en œuvre pour réduire les émissions de dioxyde de carbone et protéger l’environnement. Ainsi, en novembre, le président Vladimir Poutine a chargé le gouvernement d’assurer d’ici 2030 la réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 70 % par rapport au niveau de 1990 et de créer une stratégie de développement du pays à faibles émissions de gaz à effet de serre jusqu’en 2050.
En février, un projet de loi sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre a été déposé à la Douma d’État, dont l’un des objectifs est de réduire l’empreinte carbone des biens produits dans le pays.