Joe Biden voit des progrès «potentiels» dans l’ouverture de Vladimir Poutine à l’extradition de cybercriminels mais aucune décision en ce sens n’a encore été envisagée en matière d’échange entre la Russie et les États-Unis, a assuré le conseiller américain pour la sécurité nationale.
Le Président Joe Biden n’a pas annoncé qu’il allait échanger de cybercriminels avec la Russie, a précisé dimanche à la presse le conseiller américain pour la sécurité nationale Jake Sullivan.
Le chef de l’État avait en effet précédemment déclaré que l’ouverture de Vladimir Poutine à l’échange de cybercriminels avec les États-Unis était «potentiellement un bon signe de progrès».
«Ce qu’il [Joe Biden] disait, c’est que si Vladimir Poutine dit: « Je suis prêt à m’assurer que les cybercriminels sont tenus pour responsables », Joe Biden est parfaitement disposé à dire que les cybercriminels seront tenus pour responsables en Amérique, parce qu’ils le sont déjà», a indiqué M.Sullivan, cité par USA Today.
«Il ne s’agit pas d’échanges», a-t-il précisé.
Le problème des cybercriminels
Joe Biden avait annoncé que les problèmes qu’il prévoyait de soulever lors du sommet en Suisse incluent les cybercriminels prétendument basés en Russie et liés aux récentes attaques contre des entreprises américaines.
Dans une interview diffusée dimanche à la télévision d’État russe, Vladimir Poutine a déclaré que la Russie extraderait «bien sûr» les criminels si les États-Unis «acceptaient la même chose» et si les deux pays concluent un accord approprié.
M.Biden a déclaré aux journalistes qu’il était ouvert à la responsabilité mutuelle. «S’il y a des crimes commis contre la Russie … et que les personnes qui commettent ces crimes sont hébergées aux États-Unis, je m’engage à les tenir pour responsables», a-t-il déclaré, cité par USA Today.
Le rendez-vous de Genève
Joe Biden rencontrera Vladimir Poutine le 16 juin à Genève à un moment où les relations entre les deux pays sont au plus bas, comme l’avouent les deux dirigeants. Leur tête-à-tête sera le premier depuis l’arrivée au pouvoir de M.Biden.
La rencontre de Genève devrait porter sur l’état et les perspectives des relations entre les deux pays, la stabilité stratégique, la lutte contre le Covid-19 et les conflits régionaux, selon le service de presse de Vladimir Poutine. Pour le Kremlin, l’événement revêt une très grande importance mais ne promet pas de percée.
À l’issue du sommet, aucune conférence de presse conjointe ne sera organisée, Washington ayant opté pour des conférences en solo. Selon la version du New York Times, la Maison-Blanche a fait ce choix parce que «Vladimir Poutine avait eu raison de Donald Trump» lors d’une conférence de presse avec lui à Helsinki en 2018. Le Président avait publiquement accepté les assurances de M.Poutine selon lesquelles Moscou n’était pas intervenu dans la présidentielle américaine de 2016.
Plus tard, M.Biden a avancé: «Ce n’est pas un concours pour établir qui peut faire mieux lors d’une conférence de presse et essayer de mettre l’autre dans l’embarras» devant les journalistes.