Devant le Comité des 24 de l’Assemblée générale de l’ONU, la Côte d’Ivoire a affirmé lundi que l’initiative marocaine d’autonomie, en tant que solution à la question du Sahara, est conforme au droit international, aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations-Unies.
«La Côte d’Ivoire salue les efforts du Maroc, notamment son initiative d’autonomie au Sahara visant à parvenir à une solution politique négociée et mutuellement acceptable, basée sur le réalisme, telle que recommandée par les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité», a souligné devant le Comité, l’ambassadeur Représentant permanent adjoint de la Côte d’Ivoire à l’ONU, Ibrahima Toure.
Il a également affirmé que son pays «apprécie» le nouveau modèle de développement au Sahara lancé en 2015 et devant conduire à «l’autonomisation politique, économique, sociale et culturelle» des habitants de cette région, tout en saluant les efforts du Maroc visant à promouvoir les droits de l’homme au Sahara, ainsi que ses actions en faveur d’un large accès des populations locales au vaccin contre la Covid-19.
«Toutes ces actions témoignent de la crédibilité de l’initiative de large autonomie au Sahara présentée par le Maroc, et à laquelle la Côte d’Ivoire réitère son ferme soutien», a déclaré le diplomate.
Il a de même renouvelé le plein soutien de son pays au processus politique exclusivement onusien mené sous les auspices du Secrétaire général, tout en se félicitant des «avancées notables» enregistrées par l’ancien Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara, Horst Kholer, dont les bons offices ont permis notamment, la tenue de deux tables rondes, en décembre 2018 et mars 2019 en Suisse, avec la participation de l’Algérie, du Maroc, de la Mauritanie et du « polisario ».
«Mon pays reste par conséquent optimiste quant à l’engagement exprimé lors des deux premières rencontres en Suisse par les parties prenantes à participer à une troisième, dans le même format, en vue d’approfondir le débat sur les éléments de convergence», a dit le représentant ivoirien.
Et de noter que dans cette perspective, la nomination d’un Envoyé personnel du Secrétaire général est vivement souhaitée afin de poursuivre et de consolider la dynamique positive enclenchée par son prédécesseur.
«Ma délégation estime en effet qu’il est nécessaire, dans l’intérêt des parties et des Etats de la région, que les négociations sur le différend du Sahara se poursuivent et aboutissent à une solution juste et durable, qui tire sa légitimité internationale des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies », a-t-il poursuivi.
«Cette solution politique que nous appelons de tous nos vœux constitue le chemin vertueux qui devrait conduire au règlement pacifique de ce différend régional de longue date. Elle devrait contribuer au renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb Arabe, à la stabilité et à la sécurité de la région du Sahel, sans compter ses retombées en matière de développement socio-économique de cette zone et de bien-être de ses populations», a-t-il précisé.
Le diplomate ivoirien a ainsi soutenu les appels pressants du Secrétaire général de l’ONU à toutes les parties, afin qu’elles s’abstiennent de toutes actions de nature à entraver le trafic commercial et civil, et a salué à cet effet l’action pacifique menée par le Maroc le 13 novembre 2020, en vue d’assurer la libre circulation dans le passage de Guerguerate.