En Arabie saoudite, où les droits des femmes sont étendus au compte-gouttes ces dernières années, un amendement législatif a été adopté qui les autorise désormais à vivre seules sans la permission d’un tuteur masculin à condition d’être majeures célibataires, divorcées ou veuves.
Les autorités judiciaires saoudiennes ont amendé le paragraphe B de la loi 169 de procédure devant les tribunaux de la charia. Aux termes de ce paragraphe, les femmes célibataires, divorcées ou veuves devaient vivre «sous la supervision de leur gardien» qui peut être un père, un frère ou un fils, rapporte le Courrier international.
Comme l’indique l’hebdomadaire, conformément à cet amendement «une femme adulte a le droit de choisir où vivre». Le gardien mâle conserve cependant le droit de dénoncer la femme dont il a la charge «s’il a des preuves qu’elle a commis un crime».
Le Courrier international indique que cette disposition fait suite à l’acquittement en 2020 par la justice saoudienne de l’écrivaine Mariam Al-Otaïbi poursuivie par son père pour avoir quitté le domicile familial et s’être installée dans la capitale sans son accord.
Les avancées en matière de droits des femmes sont liées aux tentatives du prince héritier Mohammed Ben Salmane de moderniser le pays à coup de réformes sociétales depuis 2016 avec le «plan Vision 2030».