Les négociations sur la relance de l’accord de Vienne sur le programme nucléaire de l’Iran sont difficiles et d’importants désaccords persistent mais des décisions courageuses doivent être prises rapidement, a déclaré mercredi la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
La France réagissait ainsi aux propos du directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, qui a dit qu’un accord sur le nucléaire ne serait pas possible avant l’installation d’une nouvelle équipe issue de l’élection présidentielle iranienne.
« Nous demeurons, avec nos partenaires, pleinement mobilisés en vue de trouver une solution diplomatique permettant le retour de l’Iran et des Etats-Unis à la mise en oeuvre complète du JCPoA », a déclaré la porte-parole, Agnès von der Mühll, lors du point de presse numérique du Quai d’Orsay.
Les Etats-Unis et l’Iran ont entamé des pourparlers indirects à Vienne en avril pour tenter de remettre sur les rails le Plan d’action global commun (PAGC, ou JCPoA en anglais), le nom officiel de l’accord signé en 2015 à Vienne et dénoncé en 2018 par l’ancien président américain, Donald Trump.
« Nous l’avons déjà dit, les négociations sont plus ardues à mesure qu’elles se concentrent sur les questions les plus difficiles et des désaccords importants persistent », a souligné Agnès von der Mühll.
« Cela suppose des décisions courageuses, qui devront intervenir rapidement, car nous partageons tous le constat que le temps ne joue pour personne », a-t-elle ajouté.
Les Iraniens votent vendredi pour choisir un nouveau président et parmi les sept candidats en lice, cinq sont proches de l’ayatollah Ali Khamenei et partisans d’une ligne dure.