Deux policiers municipaux d’Aubervilliers sont visés par des accusations de racisme. Ces faits ont été signalés par des collègues et interviennent alors que la police se voit souvent reprochée d’être raciste.
Deux policiers municipaux d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) ont été accusés de propos racistes par leurs collègues qui en ont informé la maire (UDI) Karine Franclet et leurs représentants syndicaux, rapporte Le Parisien.
«Pas besoin de partir en vacances à l’étranger, il suffit de se promener dehors pour se croire au bled», aurait déclaré l’un d’entre eux devant une collègue originaire du Maghreb.
Une agent attribue au même policier des moqueries à l’égard «d’un collègue d’origine africaine à l’accent assez prononcé» et ses intentions de «s’occuper des bâtards de cité».
Les syndicats CGT et SUD d’Aubervilliers ont soutenu les trois fonctionnaires dans leur intention d’aborder leur hiérarchie. Karine Franclet a annoncé, de son côté, que les policiers concernés feraient l’objet d’un «rappel à l’ordre».
La maire devait recevoir mardi 15 juin, avec son directeur général des services, les deux policiers accusés pour «leur rappeler très fermement quelles sont nos valeurs et que le racisme n’a évidemment pas sa place».
«Ces propos ne sont pas tolérables, encore moins quand on mène une mission de service public», ajoute-t-elle auprès du Parisien, sans pour autant évoquer la tenue d’une enquête interne.