La Grande-Bretagne envisage d’assouplir les restrictions en matière de voyage afin d’apaiser les compagnies aériennes qui menacent d’intenter une action en justice contre les mesures gouvernementales restreignant les déplacements à l’étranger.
Les compagnies aériennes souhaitent désespérément un allègement des restrictions dès le mois de juillet, à temps pour tirer profit de la période d’affluence. Mais pour l’heure, le gouvernement britannique maintient des exigences de quarantaine décourageant les voyageurs.
Ryanair, la plus grande compagnie aérienne à bas coûts d’Europe, devrait déposer ce jeudi des documents en vue d’engager une action en justice contre la Grande-Bretagne au sujet de sa politique de voyage.
Face à la pression croissante du secteur aérien, le Royaume-uni a toutefois indiqué jeudi qu’il envisageait un assouplissement des mesures en vigueur. Le ministère des Transports a précisé travailler sur la manière dont les vaccins pourraient être utilisés pour les voyages en provenance de l’étranger.
Plus de la moitié des adultes au Royaume-Uni ont reçu les deux doses du vaccin COVID-19, ce qui place le pays loin devant ses voisins européens.
D’après le journal The Daily Telegraph, la Grande-Bretagne cherche à suivre l’exemple de l’Union européenne en permettant aux touristes entièrement vaccinés contre le COVID-19 d’être exemptés de tests de dépistage ou de mesures de quarantaine à partir de juillet.
« Nous avons commencé à examiner le rôle des vaccinations dans l’élaboration d’un ensemble différent de mesures sanitaires et de tests pour les voyages en provenance de l’étranger », a déclaré jeudi un porte-parole du gouvernement britannique.
Ryanair, ainsi que British Airways et easyJet ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement de lever l’obligation de quarantaine pour les voyageurs vaccinés, et d’assouplir les restrictions pour certains pays à faible risque.
Le directeur général de Ryanair a qualifié la politique britannique en matière de voyages de « désordre ». La frustration de la compagnie aérienne est telle qu’elle souhaite désormais poursuivre le gouvernement pour son système « opaque » de classification des destinations de voyage en vert, orange ou rouge.
Selon les projets examinés par le gouvernement britannique, les personnes qui ont reçu deux doses de vaccin contre le COVID-19 seront exemptées de quarantaine à leur retour de pays figurant sur la liste orange, mais devront néanmoins présenter un test de dépistage, précise The Daily Telegraph.
Interrogé sur ce sujet, le secrétaire financier du Trésor, Jesse Norman, a déclaré jeudi à Sky News que rien n’était exclu dans la réflexion sur la réouverture des voyages.
« Nous essayons d’avancer prudemment et progressivement dans la bonne direction, et je ne voudrais pas faire de croix sur quoi que ce soit à ce stade », a-t-il déclaré.
La Grande-Bretagne a autorisé la reprise des voyages internationaux le mois dernier mais la quasi-totalité des principales destinations, comme l’Espagne, la France, l’Italie et les États-Unis, ont été exclues de sa liste de pays jugés sûrs et nécessitent dix jours de quarantaine et de multiples tests de depistage.
La liste verte des pays sûrs doit être actualisée le 24 juin et le gouvernement révisera sa politique de voyage avant la fin du mois de juin.