Une attaque armée a visé, ce jeudi 17 juin, les bureaux du parti prokurde, le HDP, dans la ville égéenne d’Izmir. Un assaillant a abattu une membre du parti avant d’être arrêté. La formation prokurde, menacée de fermeture par une procédure judiciaire, a aussitôt pointé du doigt la responsabilité des autorités politiques.
L’attaque a eu lieu en fin de matinée dans le centre d’Izmir, au deuxième étage d’un immeuble situé sur une rue passante, dans les bureaux du HDP. Selon la préfecture, un homme armé, décrit comme un employé démissionnaire des services de santé, a tiré sur une membre du parti prokurde qui se trouvait à l’intérieur. Le tueur a été arrêté peu après. Lors d’un premier interrogatoire, il aurait déclaré avoir agi par « haine » envers le PKK, groupe armé kurde classé terroriste.
Le HDP a dénoncé une intervention policière tardive contre un attaquant qui a par ailleurs tenté de mettre le feu au bâtiment. Surtout, la principale formation de la gauche prokurde désigne le parti au pouvoir — l’AKP du président Erdogan — et le ministère de l’Intérieur comme les « instigateurs » de cette attaque qualifiée de « provocation très dangereuse ». Ces derniers mois, plusieurs figures de l’opposition ont été victimes d’agression, mais ce meurtre d’une militante dans une permanence de son parti est une nouvelle escalade.