Les Palestiniens annulent l’accord de partage de vaccins conclu avec Israël

L’Autorité palestinienne a annulé vendredi un accord prévoyant l’envoi par Israël de vaccins Pfizer contre le Covid-19, dont la date de péremption approche, après qu’une première livraison israélienne a révélé une date de péremption antérieure à celle convenue, a déclaré la ministre de la Santé de l’Autorité palestinienne.

Israël et l’Autorité palestinienne ont annoncé un accord d’échange de vaccins plus tôt dans la journée de vendredi, selon lequel Israël transmettrait jusqu’à 1,4 million de doses du vaccin développé par Pfizer et BioNTech à l’Autorité palestinienne.

Cette dernière s’est engagée en échange à remettre à Israël un nombre équivalent de doses du vaccin Pfizer provenant d’une de ses propres cargaisons attendue en septembre ou octobre.

Les doses devaient « expirer bientôt », a déclaré le bureau du Premier ministre israélien Naftali Bennett dans une déclaration conjointe avec les ministères de la Santé et de la Défense.

L’Autorité palestinienne a déclaré que les doses avaient été « approuvées afin d’accélérer le processus de vaccination » en Cisjordanie et à Gaza occupées.

« Ils nous ont dit que la date d’expiration était en juillet ou en août, ce qui laisserait beaucoup de temps pour l’utilisation », a déclaré vendredi la ministre de la Santé de l’Autorité palestinienne, Mai al Kaila.

« Mais (la date d’expiration) s’est avérée être en juin. Ce qui ne laisse pas assez de temps pour les utiliser, donc nous les avons refusées », a-t-elle ajouté.

L’Autorité palestinienne a annulé l’accord sur la question de la date et a renvoyé l’envoi initial d’environ 90.000 doses à Israël.

Le bureau de Naftali Bennett n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

Israël critiqué

Les groupes de défense des droits de l’homme ont critiqué Israël, qui a mené l’une des campagnes de vaccination les plus rapides au monde, pour ne pas avoir fait davantage pour garantir l’accès des Palestiniens aux doses de vaccins en Cisjordanie et à Gaza.

Les responsables israéliens font valoir qu’en vertu des accords d’Oslo, le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne est responsable de la vaccination des habitants de Gaza et des parties de la Cisjordanie où l’autonomie est limitée.

Cet accord fait partie des premières mesures politiques à l’égard des Palestiniens prises par le nouveau chef du gouvernement depuis son investiture dimanche.

Environ 55% des 9,3 millions d’Israéliens sont désormais complètement vaccinés, un chiffre qui n’a presque pas changé depuis l’élargissement ce mois-ci de l’éligibilité aux jeunes de 12 à 15 ans.

En Cisjordanie et à Gaza, environ 30% des Palestiniens éligibles ont reçu au moins une dose de vaccin, selon les responsables palestiniens.

Selon un sondage publié mardi par le Centre palestinien de recherche sur les politiques et les enquêtes, 40% des Palestiniens sont prêts à recevoir le vaccin une fois qu’il sera disponible, tandis que 35% déclarent qu’eux et leurs familles ne sont pas disposés à se faire vacciner.

Les Palestiniens ont reçu des doses de vaccin contre le Covid-19 d’Israël, de la Russie, de la Chine, des Émirats arabes unis et par le biais du programme Covax d’accès mondial au vaccin.

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