Le directeur du centre Gamaleïa à l’origine du Spoutnik V a affirmé qu’une double injection du produit «protège contre tous les variants actuellement connus, en commençant par le britannique et jusqu’au variant Delta, le variant indien».
Le concepteur du vaccin russe contre le coronavirus Spoutnik V a affirmé le 21 juin qu’il protégeait contre «tous les variants connus» y compris le Delta, responsable d’une flambée de l’épidémie de Covid-19 en Russie. La capitale russe et sa région, ainsi que la deuxième ville du pays, Saint-Pétersbourg, sont particulièrement touchées par cette nouvelle vague, entraînant des records de contamination. La région de Moscou a ainsi enregistré le 21 juin sa plus forte hausse quotidienne depuis le début de la pandémie avec 1 811 cas, tandis que la capitale affiche 7 584 nouvelles infections. En fin de semaine dernière, les cas quotidiens dépassaient les 9 000.
Selon le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, environ 90% des nouveaux cas sont dus au variant Delta, plus contagieux, apparu en Inde.
Dans ce contexte, Alexandre Guinzbourg, directeur du centre Gamaleïa à l’origine du vaccin russe, a affirmé sur la chaîne Rossia 1 que «les anticorps qui apparaissent suite à l’utilisation de Spoutnik V protègent contre toutes les souches actuellement connues, en commençant par la souche britannique, et y compris la souche Delta».
A Moscou, les autorités ont décrété la vaccination obligatoire des employés du secteur des services. Quelque 60% d’entre eux, soit deux millions de personnes environ, doivent être vaccinés d’ici au 15 août.
Saint-Pétersbourg, qui accueille actuellement des matchs de l’Euro 2020 de football et est également touché par la flambée, a annoncé vouloir vacciner 65% des fonctionnaires locaux d’ici août. Dans cette ville, de nouvelles restrictions sont entrées en vigueur, avec notamment l’interdiction de vente de nourriture dans les fan-zones de l’Euro et la fermeture des espaces de restauration des centres commerciaux.
Le nombre d’infections quotidiennes y a dépassé le 21 juin le millier de cas pour la première fois depuis février. S’exprimant devant les députés le 21 juin, Vladimir Poutine a souligné que «le danger du coronavirus est toujours présent» et que «la situation s’aggrave dans plusieurs régions». Mais il s’est félicité que son pays a «réussi à atténuer le premier coup de l’épidémie, le plus dur» en 2020.