Lors d’un point presse, Bolsonaro qualifie des journalistes de «salauds» – video

Interrogé sur ses sorties répétées sans masque de protection, le président brésilien Jair Bolsonaro a notamment reproché à une journaliste du plus grand quotidien du pays de faire «un journalisme pourri, qui ne sert à rien».

Lors d’un point presse le 21 juin, le président brésilien Jair Bolsonaro s’est agacé et a répondu avec véhémence à une journaliste en lui demandant de «la fermer». Il a également qualifié de «merde» le groupe TV Globo pour lequel celle-ci travaille, le plus grand conglomérat de médias du pays.

«La ferme ! Vous êtes des salauds. Vous faites un journalisme pourri, qui ne sert à rien. Vous détruisez la famille brésilienne, la religion brésilienne», a ainsi répondu le chef d’Etat brésilien à une journaliste qui lui demandait s’il s’était vu infliger des amendes dans plusieurs Etats brésiliens pour avoir pris part à des rassemblements sans masque de protection.

« Si vous ne voulez pas porter de masque n’en portez pas »

Lors de ce point presse improvisé à l’issue d’une cérémonie militaire à Guaratingueta, dans l’Etat de Sao Paulo (Sud-Est), il a poursuivi : «Je vais où je veux comme je veux, d’accord ? Si vous ne voulez pas porter de masque n’en portez pas.» Avant de retirer son masque.

«Voilà, vous pouvez mettre ça dans votre journal télévisé : je ne porte pas de masque à Guaratingueta ! Tu es contente, maintenant ?», s’est encore écrié le dirigeant. «Globo, c’est de la presse de merde […] Ceux qui regardent [cette chaîne] sont victimes de désinformation. Vous devriez avoir honte», a-t-il également déclaré poursuivi.

«Ce n’est pas avec des cris ou de l’intolérance que le président va empêcher ou limiter le travail de la presse», a réagi le groupe Globo dans un communiqué publié le même jour. Le président brésilien a aussi critiqué la chaîne CNN Brasil qui aurait selon lui «fait l’éloge» des manifestations anti-Bolsonaro qui ont rassemblé des milliers de personnes dans toutes les grandes villes brésiliennes le 19 juin. «J’ai envie de te fermer la gueule à coups de poing», avait répondu Jair Bolsonaro en août 2020 à un reporter du quotidien O Globo qui l’interrogeait sur des rumeurs de versements suspects sur le compte de son épouse Michelle. En janvier 2020, il avait affirmé que les journalistes étaient «une espèce en voie de disparition».

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