Lors du procès des 13 harceleurs de Mila, les avocats de ces derniers ont pointé la responsabilité de la jeune femme dans ses propos tenus en ligne, l’interrogeant sur son «islamophobie». Jusqu’à six mois de prison avec sursis ont été requis pour les prévenus.
Lundi 21 juin a repris le procès de 13 harceleurs en ligne de Mila, laquelle est la cible d’insultes et de menaces de mort depuis janvier 2020 et sa vidéo polémique sur l’islam. Lors de l’audience, plusieurs questions ont poussé la jeune femme à répondre de ses propos, jusqu’à devoir se justifier de ne pas être islamophobe.
Questionnée d’abord par le président du tribunal Mickaël Humbert sur le fait que ses propos aient pu blesser, Mila rétorque que «rien ne saurait excuser des paroles aussi criminelles, des messages aussi monstrueux».
«Si, à chaque fois qu’on est choqué, on devait prononcer des sentences de mort, que deviendrait-on?», ajoute-t-elle.
La mère de Mila a également été entendue en tant que témoin. «Certains prétendent qu’une paire de claques à votre fille aurait permis de régler le problème. Que leur répondez-vous?», s’enquiert le président. «Que ça ne me viendrait pas à l’idée de donner une paire de claques à ma fille alors qu’elle se fait attaquer constamment», répond-elle.