Le nombre des détenus politiques en Algérie a dépassé la barre de 260, selon des sources judiciaires et sécuritaires algériennes.
Citées par les médias locaux, les mêmes sources ont relevé que jusqu’au 18 juin, l’Algérie compte pas moins de 262 détenus politiques, précisant que rien que depuis le début de ce mois de juin, pas moins de 54 militants et activistes pacifiques ont été incarcérés arbitrairement pour leurs opinions ou leur participation à des activités politiques totalement pacifiques, mais hostiles au régime algérien.
Beaucoup de ces personnes sont poursuivies devant les tribunaux pour divers délits politiques et certains demeurent encore sous contrôle judiciaire.
Pendant le mois de mai passé, pas moins de 85 activistes et militants du Hirak ou de collectifs citoyens ou de mouvements politiques qui lui sont proches ont été incarcérés à la suite de procès arbitraires et expéditifs.
Certains ont été tout bonnement placés sous mandat de dépôt et attendent toujours leur comparution pour être jugés. Au cours du mois de mai dernier, ils sont au moins 306 Algériennes et Algériens qui ont été présentés devant la justice pour être jugés ou auditionnés dans le cadre de leur militantisme encore une fois pacifique contre le pouvoir en place, relèvent les mêmes sources.
Selon ces sources judiciaires et sécuritaires, depuis la reprise des marches du Hirak le 22 février 2021, pas moins de 242 militants et activistes ou simples manifestants pacifiques ont été emprisonnés à travers l’ensemble du territoire algérien.
D’après le comité national de défense des droits de l’Homme (CNLD), la justice algérienne a inculpé ces détenus d’opinion et prisonniers politiques de divers graves délits comme le classique «atteinte à l’unité nationale» ou la traditionnelle appartenance à «une organisation étrangère complotant contre l’autorité de l’Etat».
Le CNLD a fait savoir que les griefs retenus contre les prévenus, selon les dossiers, concernent également «attroupement non armé», «rébellion», «trouble à l’ordre public» et «violation des dispositions sanitaires relatives à la Covid-19», ainsi que «diffusion de publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national».