Alors que l’intention du ministre britannique de la Défense de faire passer le HMS Defender dans les eaux territoriales russes n’avait pas été soutenue par la diplomatie du pays, le Premier ministre a été contraint de décider, indique le Telegraph. Boris Johnson n’a pas confirmé cette information, mais a toutefois qualifié ce trajet d’«approprié».
La décision définitive sur le passage du destroyer HMS Defender de la Royal Navy au large de la Crimée, lequel a entraîné une escalade des tensions entre Royaume-Uni et Russie, a été prise par le Premier ministre britannique, rapporte le Telegraph en se référant à ses sources au sein du ministère de la Défense.
Selon le quotidien, le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab avait précédemment fait part de ses préoccupations concernant le projet du ministre de la Défense, Ben Wallace, d’ordonner au destroyer de suivre ce parcours. Il avait mis en garde contre une éventuelle réponse de Moscou.
Un «accrochage» a ensuite éclaté entre les deux ministres, écrit le Telegraph, citant une source anonyme à la Défense. Afin de résoudre ce différend, le Premier ministre a été sollicité pour le choix final, explique-t-elle.
Interrogé le 24 juin par les journalistes pour savoir s’il avait réellement autorisé le parcours du navire, Boris Johnson a contourné la question:
«Cela relève des compétences du ministère de la Défense, mais si vous voulez connaître mon avis, je pense qu’il était tout à fait approprié d’utiliser les eaux internationales».
Selon lui, le navire britannique s’est déplacé en conformité avec la liberté de navigation via le chemin le plus court entre deux points.
Des sources du ministère de la Défense ont cependant insisté sur le fait qu’il n’y avait eu aucun désaccord au sein du gouvernement sur la mission proposée et que les suggestions contraires étaient «sans fondement», poursuit le Telegraph.