Après le rejet par l’UE de l’idée d’un sommet avec la Russie, Paris a répété qu’il est indispensable de discuter avec Moscou «à haut niveau» afin d’avoir une stabilité stratégique et relationnelle.
Alors que les dirigeants de l’UE n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la proposition franco-allemande d’organiser prochainement un sommet avec Vladimir Poutine, Jean-Yves Le Drian a répété la nécessité pour l’Europe de discuter avec la Russie à haut niveau.
«Il faut que l’Europe aussi parle à haut niveau avec la Russie», «sans naïveté et dans la fermeté», a déclaré ce 25 juin le ministre français des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse conjointe à Paris aux côtés de son homologue américain, Antony Blinken.
Il a évoqué le sujet «lourd» de la maîtrise des armements, notamment de la déconstruction des régulations des armements, créées dans les années 1980-90, à laquelle «nous avons assisté au cours des derniers mois».
C’est pour cela qu’«il faut parler pour avoir une stabilité stratégique, relationnelle», a souligné le ministre.
Cette déclaration est survenue après que Jean-Yves Le Drian a constaté une «dérive autoritaire» de la Russie, liée à l’affaire Navalny, une «tentative d’intimidation à proximité de l’Ukraine, ainsi qu’une «dérive d’ingérence». Cependant, il est important de parler avec la Russie «parce que c’est un grand pays et parce que pour nous c’est notre voisin», a précisé le ministre.
«Il importe que nous ayons une relation stable avec ce pays, lisible. Cela n’empêche pas la fermeté, on en a fait preuve», a-t-il ajouté en évoquant les sactions imposées par l’UE sur la Russie.