Lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil européen ce 25 juin Emmanuel Macron a notamment livré son analyse quant aux différences de valeurs entre pays occidentaux et orientaux de l’UE.
Dans le cadre du Conseil européen, les chefs d’Etat ou de gouvernement des Etats membres de l’Union européenne se réunissaient le 24-25 juin, pour discuter des migrations, des relations extérieures de l’UE (y compris de la Turquie et de la Russie), de la relance économique et des défis qui se posent pour la zone euro. A l’issue de sommet, le président français s’est exprimé, ce 25 juin en début d’après-midi, en conférence de presse.
EN DIRECT | Conférence de presse du Président @EmmanuelMacron à l’issue du Conseil européen.https://t.co/XUIzBSCNZ0
— Élysée (@Elysee) June 25, 2021
Répondant notamment à une question du journaliste Jean Quatremer, le chef d’Etat a reconnu l’existence d’une «division Est-Ouest» au sein de l’UE en termes de valeurs, dans un contexte de critiques exprimées par certains pays membres à l’encontre de la Hongrie, au sujet d’une loi interdisant notamment la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs – et, plus globalement, de critiques en «illibéralisme» adressées par des pays d’Europe de l’Ouest à certains de leurs voisins orientaux.
Emmanuel Macron a livré son analyse à propos de cette division intra-UE, en ces termes : «Ce n’est pas un problème Viktor Orban […] C’est un problème plus profond, il y a un problème de montée d’illibéralisme, dans des sociétés qui se sont battus contre le communisme, qui en sont sorties, qui ont ensuite rejoint l’économie libérale puis l’UE et qui aujourd’hui sont en train d’être attirées par des modèles de société […] politiques qui sont contraires à nos valeurs».
Pour autant, Emmanuel Macron jugerait contre-productif une «stratégie qui fonctionne[rait] par l’exclusion et la stigmatisation», dans la mesure où le problème est, selon lui, «profond». Concrètement, le président français refuse de conditionner des exigences en matière de «valeurs» aux pays d’Europe orientale à la solidarité financière au sein de l’UE, dont bénéficient ces Etats. «Je ne mettrai jamais un système d’équivalence entre les valeurs et l’argent», a martelé le chef d’Etat.