La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a expliqué pourquoi les autorités britanniques nient le fait que le navire frontalier russe a effectué des tirs d’avertissement sur le destroyer britannique Defender, qui est entré dans les eaux territoriales de la Fédération de Russie au large des côtes de Crimée.
Dans sa chaîne Telegram, Zakharova a cité des informations des médias selon lesquelles « le chef d’état-major britannique a admis que l’incident en mer Noire avec le destroyer pouvait créer un risque d' »escalade déraisonnable ».
« C’est pourquoi ils ont obstinément menti qu’il n’y avait pas eu de salve d’avertissement. Sinon, il aurait fallu expliquer à notre public pourquoi ils ont commencé à mettre leurs personnes et leurs équipements en danger, et aussi pourquoi, en principe, tout cela était nécessaire. Nous leur donnerons la réponse : car il s’agit d’une provocation classique» , a écrit Zakharova.
Mercredi, le ministère russe de la Défense a annoncé que le destroyer britannique Defender avait franchi la frontière russe près du cap Fiolent (Crimée). Le navire frontalier russe, après des avertissements répétés, a tiré des coups de semonce et le Su-24M a tiré des bombardements d’avertissement le long de la trajectoire du destroyer.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov, commentant l’incident avec le destroyer britannique Defender, a déclaré que la Russie défendrait par tous les moyens, y compris militaires, ses frontières.
Le ministère britannique de la Défense et le Government Office maintiennent que le destroyer n’a pas fait l’objet de tirs et ne se trouvait pas dans les eaux territoriales russes. Le ministère britannique de la Défense insiste sur le fait que le navire a effectué un passage innocent dans les eaux territoriales de l’Ukraine conformément au droit international. En outre, le ministère britannique de la Défense a déclaré que la Russie menait des exercices de tir dans la mer Noire et avait averti à l’avance la « communauté maritime » de ses actions. Cependant, un journaliste de la BBC à bord du navire britannique a confirmé que le navire était délibérément entré dans les eaux territoriales russes.
Plus tard, le journal Telegraph, citant des sources au ministère de la Défense, a rapporté que la décision finale sur le passage du destroyer britannique Defender en mer Noire était laissée au Premier ministre du Royaume-Uni Boris Johnson. Johnson lui-même a qualifié le passage du navire dans ces eaux de « tout à fait approprié » , rappelant que le Royaume-Uni ne reconnaît pas la transition de la Crimée à la Russie.