Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a été reçu par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. «Je serais tenté de dire : bienvenue chez toi !», a lancé le Français à son homologue qui a vécu à Paris dans les années 1970.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken était de passage à Paris le 25 juin, dans le cadre d’une tournée européenne. Avant de s’entretenir avec Emmanuel Macron, il avait rendez-vous au Quai d’Orsay avec le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
« Je serais tenté de dire : bienvenue chez toi ! »
Ce dernier a accueilli son homologue américain avec ces mots : «Mon cher Tony, je suis vraiment très heureux de t’accueillir à Paris […] C’était normal que tu viennes à Paris parce que, ici, tu es un peu chez toi. Je serais tenté de dire : bienvenue chez toi !»
United States Secretary of State Anthony Blinken met with his French counterpart, Foreign Minister Jean-Yves Le Drian in Paris to build on talks between the U.S. and France at the G7 summit. Blinken hailed the alliance of the two countries pic.twitter.com/8SZ6Z2U8zM
— Reuters (@Reuters) June 26, 2021
«Permettez-moi de dire à quel point je suis content de me retrouver en France, une deuxième patrie pour moi», a confié Antony Blinken dans la langue de Molière lors d’une conférence de presse, avant de repasser à sa langue maternelle.
Né à New York en 1962, Antony Blinken y a vécu jusqu’à l’âge de 9 ans avant de suivre sa mère Judith à Paris où résidait son nouveau mari, l’avocat Samuel Pisar. Celui qui deviendra chef de la diplomatie américaine a fréquenté la prestigieuse école privée bilingue Jeannine Manuel (située dans le XVe arrondissement de Paris) jusqu’au baccalauréat, ce qui explique sa maîtrise du français. Il est ensuite rentré aux Etats-Unis pour poursuivre ses études à Harvard et à Columbia.
Premier haut responsable de l’administration Biden à se rendre en France, Antony Blinken a aussi de façon plus triviale évoqué son goût pour les séries télévisées françaises. «Si j’ai des cernes sous les yeux, c’est parce que je reste tard à regarder ces programmes», a-t-il précisé, en citant notamment Lupin, avec Omar Sy.
«J’ai gardé mes amis ici», a également affirmé le secrétaire d’Etat, qui s’est accordé un programme privé le 26 juin dans la capitale avant de poursuivre son tour d’Europe en se rendant à Rome.
Sous la présidence de Barack Obama, Antony Blinken avait l’été adjoint du secrétaire d’Etat John Kerry. Ce dernier était également à l’aise en français, ce qui a pu jouer contre lui en lui valant d’être jugé trop élitiste lors de la campagne l’opposant à George W. Bush en 2004, à l’issue de laquelle le président républicain a été réélu pour un second mandat.