Aucune décision n’a encore été prise sur une éventuelle extension de l’accord temporaire conclu entre l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et l’Iran concernant la surveillance de ses activités nucléaires, a déclaré lundi Téhéran.
Cet accord est arrivé à échéance la semaine dernière et Washington a prévenu que son non-renouvellement par Téhéran compliquerait les négociations sur la relance de l’accord de Vienne qui encadre les activités nucléaires iraniennes.
«Aucune décision n’a encore été prise, qu’elle soit négative ou positive, concernant la prolongation de l’accord de surveillance avec l’Agence internationale de l’énergie atomique», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, à l’occasion d’une conférence de presse télévisée.
Les États-Unis et l’Iran ont entamé des pourparlers indirects à Vienne en avril pour tenter de remettre sur les rails le Plan d’action global commun (PAGC, ou JCPoA en anglais), le nom officiel de l’accord de 2015, dénoncé en 2018 par l’ancien président américain, Donald Trump.
Depuis l’Iran a commencé à s’affranchir de cet accord, en enrichissant notamment l’uranium au-delà du seuil autorisé.
En février, l’Iran a aussi mis fin à un accord avec l’AIEA qui autorisait des inspections inopinées des sites nucléaires iraniens. Des inspections ont néanmoins été autorisées dans le cadre d’accords temporaires, mais ceux-ci ont expiré jeudi dernier.
Vendredi, l’AIEA a exigé une «réponse immédiate» de l’Iran sur ces accords temporaires.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré pour sa part qu’un échec à les prolonger représenterait une «sérieuse inquiétude» dans le cadre des négociations plus globales.
«Nous regrettons l’absence de confirmation par l’Iran à l’Agence internationale de l’énergie atomique qu’il entendait poursuivre la mise en œuvre des dispositions de l’arrangement technique temporaire conclu», a déclaré à Paris un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Le Quai d’Orsay n’a toutefois pas voulu préciser si la décision de Téhéran aurait des conséquences sur les discussions globales en cours.
«L’Iran doit reprendre la coopération avec l’AIEA et lui redonner immédiatement pleinement accès», a dit ce porte-parole.
Dimanche, le président du parlement iranien a déclaré que Téhéran ne remettrait jamais à l’AIEA les images de ses sites nucléaires prises de l’intérieur dans la mesure où l’accord de surveillance des activités nucléaires conclu en février a expiré.