La France doit s’attendre à une quatrième vague plus « nuancée » que les premières

La France devrait connaître une quatrième vague de contamination au COVID-19 en raison de la propagation du variant Delta mais elle sera plus « nuancée » que les trois premières en raison du développement de la vaccination, a déclaré mercredi Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique.

« Je crois qu’on aura une quatrième vague mais qu’elle va être beaucoup plus nuancée que les trois premières parce qu’il y a un niveau de vaccination qui n’est pas du tout le même », a-t-il expliqué au micro de France Inter.

Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique, a également déclaré mercredi sur BFMTV qu’il fallait s’attendre à une augmentation du nombre de cas à la rentrée, « en septembre-octobre », en raison de la présence d’un variant Delta « plus transmissible ».

« Ce variant Delta, en deux mois, va très vraisemblablement remplacer les virus qui sont actuellement présents sur le territoire français, à l’exception peut-être du variant sud-africain (…) Il va devenir prédominant », a-t-il affirmé.

Mardi, le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait indiqué que le variant Delta représentait désormais 20% des contaminations en France.

Fermer les frontières n’empêchera pas sa propagation, assure Jean-François Delfraissy, car il est déjà « trop tard ». « Il est déjà un niveau de pourcentage qui va augmenter progressivement », affirme le président du Conseil scientifique.

Selon ce dernier, les chiffres « extrêmement bas » de l’incidence en France actuellement sont « par certains côtés, faussement rassurants ».

« On doit se souvenir de ce qui s’est passé durant l’été de l’an dernier. On était à des chiffres à peu près comparables fin juin 2020 et on a vu arriver la deuxième vague en septembre. Et là dessus arrive ce variant Delta qui a un niveau de transmission qui est nettement plus élevé », a-t-il décrypté, appelant à être « réalistes et conscients ».

« Anticipons, sachons le et vaccinons-nous au maximum durant cette période de juillet et du mois d’août », a-t-il ajouté.

Deux doses de vaccins assurent une protection à 95% contre les formes graves et les hospitalisation, a rappelé Arnaud Fontanet.

Les deux scientifiques ont, à ce titre, soutenu l’idée d’une obligation de vaccination pour le personnel soignant, que le gouvernement envisage d’instaurer à la rentrée.

« On en aura fini quand 100% de la population aura été soit vaccinée soit contaminée (…) Et c’est probablement en 2022, en tout cas dans les pays européens riches », a souligné Jean-François Delfraissy.

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