Orange a annoncé mercredi le lancement en France en juillet prochain d’un réseau 5G expérimental basé sur le « cloud » et l’intelligence artificielle (IA), alors que le secteur des télécommunications s’empresse de transférer ses services sur des plateformes dématérialisées afin de réduire les coûts et de se moderniser.
L’opérateur français construira le réseau à Lannion (Côtes-d’Armor), en partenariat pour la première étape du projet avec des entreprises telles que Mavenir, Casa Systems , Hewlett Packard Enterprise, Dell Technologies et Xiaomi.
« Ce réseau expérimental permettra à Orange de comprendre l’avantage pour le client d’un réseau entièrement sur le cloud, ainsi que sur l’IA », a déclaré Michael Trabbia, directeur de la technologie d’Orange, lors d’une conférence téléphonique.
« Nous commencerons modestement mais nous monterons rapidement en puissance pour intégrer des centaines d’utilisateurs d’ici la fin de l’année. »
Orange espère étendre le réseau, baptisé Pikeo, à d’autres pays en 2022, une fois qu’il sera disponible à part entière et capable de s’auto-réparer grâce à l’automatisation et à l’apprentissage automatique (« machine learning »), a dit Trabbia, tout en notant que l’Espagne pourrait être un bon candidat pour l’exportation.
Plusieurs groupes du secteur des télécommunications font des expériences avec la technologie dite de réseau d’accès radio ouvert (Open RAN), qui utilise des logiciels pour exécuter des fonctions réseau sur le « cloud », une caractéristique nécessitant moins d’équipements matériels.
Cette technologie promet de réduire radicalement les coûts des opérateurs de télécommunications car elle utilise des logiciels basés sur le « cloud » et du matériel banalisé plutôt que des équipements propriétaires fournis par des entreprises telles que Nokia, Ericsson et Huawei .
L’objectif d’Orange est de faire en sorte que 100% de ses nouveaux équipements soient compatibles avec l’Open RAN d’ici 2025, un délai similaire à celui de l’opérateur espagnol Telefonica.
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