La chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris a rejeté mercredi une requête en nullité de la procédure judiciaire ayant conduit à la mise en examen de la société Lubrizol dans le cadre de l’enquête sur l’incendie d’une de ses usines chimiques à Rouen en septembre 2019.
La filiale du groupe américain, propriété du milliardaire Warren Buffett, a été mise en examen le 24 février 2020 pour « exploitation non conforme d’une installation classée ayant porté une atteinte grave à la santé, la sécurité ou dégradé substantiellement la faune, la flore, la qualité de l’air, du sol, ou de l’eau ».
La société contestait cette procédure en mettant en cause l’impartialité des inspecteurs ayant constaté des « infractions majeures » sur le site classé Seveso de Rouen, où 9.500 tonnes de produits chimiques étaient partis en fumée, et en dénonçant des « incohérences » dans le procès verbal établi par la direction régionale de l’environnement.
« On prend acte de la décision qui porte exclusivement sur des questions de régularité de procédure. Nous devions soulever ces irrégularités et incohérences », a déclaré à Reuters Bénédicte Graulle, l’avocate de Lubrizol.