Les sénateurs PS ont dénoncé mercredi «un énorme retour en arrière» et «un passage en force» après le vote dans la nuit, dans le cadre du projet de loi renforçant les mesures antiterroristes et le renseignement, d’un article réformant l’accès aux archives classifiées de plus de 50 ans.
«Je suis très en colère de voir qu’on puisse revenir de façon aussi brutale, et au détour d’un cavalier législatif, sur la loi de 2008, c’est extrêmement grave par rapport à l’écriture de l’histoire contemporaine et politique de demain», a déclaré la porte-parole Sylvie Robert lors du point de presse du groupe.
«Alors qu’on sait qu’il y a une décision du Conseil d’État qui va tomber, c’est un passage en force», a renchéri son collègue Rachid Temal.
«C’est une vraie tache dans le mandat d’Emmanuel Macron», a-t-il insisté. «Le Président a souhaité faire un travail sur la mémoire, que ce soit la mémoire de la Première Guerre mondiale, sur l’histoire commune de la France et de l’Algérie, et derrière ça on ferme les archives», a-t-il poursuivi.