Un juge du Vatican a ordonné samedi la tenue d’un procès pour un cardinal italien et neuf autres personnes afin de faire la lumière sur de possibles crimes financiers, dont détournement de fonds, blanchiment d’argent, fraude, extorsion et abus de fonction.
Parmi les mis en examen figurent le Cardinal Angelo Becciu, démis de ses fonctions par le pape François en 2020 , l’ancien patron de l’Autorité d’information financière du Vatican et deux courtiers italiens impliqués dans l’achat d’un immeuble de luxe à Londres par la secrétairerie d’Etat.
Angelo Becciu, qui devient le plus haut responsable de la curie romaine mis en examen pour de potentiels crimes financiers, a toujours défendu son innocence lors des deux années qu’ont duré l’enquête.
Selon les lois de l’Eglise, le pape doit personnellement approuver la décision du juge d’enquêter et de mettre en examen Angelo Becciu. Les charges retenues contre lui sont celles de détournement de fonds et abus de fonction.
Les courtiers italiens Gianluigi Torzi et Raffaele Mincione font face à des accusations de détournement de fonds, fraude et blanchiment d’argent. Gianluigi Torzi, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt en avril, a été accusé en plus d’extorsion.
Les deux individus nient avoir commis de telles fraudes.
Quatre autres entreprises associées avec les accusés, dont deux en Suisse, une aux Etats-Unis et une en Slovénie, ont aussi été mis en examen.
Le procès doit commencer le 27 juillet au Vatican, selon un communiqué de presse.